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Vallet, E.: Les expositions de province: l'exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0230
Femmes au cabestan, a Villerville (Calvados).
Fac-similé d'un dessin d'Ulysse Butin, d'après son tableau. (Exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux.)
LES EXPOSITIONS DE PROVINCE
L'EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DE BORDEAUX
a dernière exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux
a paru, dans son ensemble, un peu au-dessus de la moyenne habi-
tuelle. Ce résultat peut être attribué aux causes suivantes : la sévé-
rité du jury; la présence d'un certain nombre de toiles qui ont figuré
au Salon de Tannée dernière ; les envois faits par l'administration
des Beaux-Arts. Je vous parlerai d'abord de ces derniers. On ne
peut qu'applaudir à la bonne habitude prise par le ministère de
prêter aux expositions des grandes villes de province quelques-unes
des peintures acquises par lui. Ce sont, en général, des œuvres
remarquées à Paris, et qu'il est toujours utile et intéressant de
connaître.
C'est avec plaisir que nous avons revu le David de M. Ferrier. Cette toile a produit un
grand effet, et c'était assurément le morceau capital de l'exposition. La figure du vainqueur de
Goliath se dresse avec fierté dans son étroit panneau; elle respire l'ivresse du triomphe; les
fortes études de l'auteur se révèlent dans la sobriété nerveuse du dessin. Ceux qui s'arrêtent aux
petits défauts ont critiqué, non sans raison, l'expression de la bouche et la grandeur un peu
exagérée des mains. Cette peinture n'en a pas moins deux grandes qualités : le caractère et la vie.
Le Saint Jean de M. L. Perrault, qui a obtenu l'année dernière à Paris une deuxième
médaille, représentait aussi avec honneur les traditions de l'art élevé. Modelé fin et serré, délica-
tesse du sentiment, coloration harmonieuse dans une gamme un peu voilée, qui s'allie heureuse-
Fac-similé d'un dessin d'Ulysse Butin, d'après son tableau. (Exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux.)
LES EXPOSITIONS DE PROVINCE
L'EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DE BORDEAUX
a dernière exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux
a paru, dans son ensemble, un peu au-dessus de la moyenne habi-
tuelle. Ce résultat peut être attribué aux causes suivantes : la sévé-
rité du jury; la présence d'un certain nombre de toiles qui ont figuré
au Salon de Tannée dernière ; les envois faits par l'administration
des Beaux-Arts. Je vous parlerai d'abord de ces derniers. On ne
peut qu'applaudir à la bonne habitude prise par le ministère de
prêter aux expositions des grandes villes de province quelques-unes
des peintures acquises par lui. Ce sont, en général, des œuvres
remarquées à Paris, et qu'il est toujours utile et intéressant de
connaître.
C'est avec plaisir que nous avons revu le David de M. Ferrier. Cette toile a produit un
grand effet, et c'était assurément le morceau capital de l'exposition. La figure du vainqueur de
Goliath se dresse avec fierté dans son étroit panneau; elle respire l'ivresse du triomphe; les
fortes études de l'auteur se révèlent dans la sobriété nerveuse du dessin. Ceux qui s'arrêtent aux
petits défauts ont critiqué, non sans raison, l'expression de la bouche et la grandeur un peu
exagérée des mains. Cette peinture n'en a pas moins deux grandes qualités : le caractère et la vie.
Le Saint Jean de M. L. Perrault, qui a obtenu l'année dernière à Paris une deuxième
médaille, représentait aussi avec honneur les traditions de l'art élevé. Modelé fin et serré, délica-
tesse du sentiment, coloration harmonieuse dans une gamme un peu voilée, qui s'allie heureuse-