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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Champeaux, Alfred de: Exposition universelle de 1878: La collection de S.A.R. le prince de Galles$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0338

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878

LA COLLECTION

DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES

a collection exposée par S. A. R. le
prince de Galles, dans l'aile gauche du
grand vestibule d'honneur du palais
du Champ-de-Mars, est devenue dès le
premier jour l'un des principaux objec-
tifs de la curiosité publique, et la foule
ne cesse d'entourer les vitrines contenant
les présents offerts par les rajahs au
fils de leur souveraine l'impératrice des
Indes.

Ce grand empressement est provo-
qué par la haute situation politique du
possesseur, qui n'a cessé en toute occa-
sion de donner des marques d'un atta-
rde *«e de r.iph.b« d. Théodore d« Bry. chement sincère à notre pays, et par

les sympathies nombreuses qu'a su
s'attirer à Paris le secrétaire général de la commission anglaise M. Cunliffe Owen, directeur du
South-Kensington Muséum ; mais en laissant de côté ces considérations étrangères à une revue
artistique, les objets rapportés de l'Inde par le prince de Galles sont assez riches et assez rares
pour que les curieux et les artistes trouvent plaisir et intérêt à les étudier attentivement.

L'art indien est peu connu en Europe et surtout en France. Par suite des relations commer-
ciales que nous entretenons avec la Chine et le Japon, on trouve chez nous un assez grand
nombre de collections consacrées aux productions artistiques de ces deux pays, mais la vaste
péninsule de l'Hindoustan, — où nous avons possédé, au temps de l'infortuné Dupleix, un royaume
de trente millions d'habitants, réduit aujourd'hui à quelques comptoirs, — est soustraite à notre
influence, et son commerce se trouve absorbé presque exclusivement par l'Angleterre. Il en
résulte que nos musées, si pauvres, pour tout ce qui concerne l'art oriental, ne nous offrent que
quelques objets indiens isolés remontant à une date relativement ancienne et ne pouvant nous
donner une idée exacte de l'état de l'industrie indigène à l'époque actuelle. La collection exposée
au Champ-de-Mars renferme, en même temps qu'un grand nombre de pièces appartenant à diverses
périodes historiques, une suite très-complète de l'art industriel moderne de l'Hindoustan.

Cette collection n'était primitivement qu'une réunion de morceaux précieux, choisis ou com-
mandés pour être offerts au prince. 11 y en avait d'une grande valeur artistique et qu'on n'aurait
jamais eu l'occasion de voir hors de l'Inde, s'ils n'avaient été présentés par les souverains du pays
à l'héritier de l'empire britannique; mais cet ensemble ne constituait pas un tableau complet des
industries indiennes. La commission anglaise, pour combler cette lacune, résolut d'y joindre une
collection des produits bruts du pays et d'exposer également une série d'objets de fabrication

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