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son travail des faits ou des détails inexacts, comme Hulst
à son tour en a introduit en reprenant le travail de
Guérin.

Testelin lui-même ne mérite pas toujours une entière
confiance : ami intime de Le Brun, il traite rigoureuse-
ment tous ceux qui, comme Errard ou Mignard, ont
résisté à ce grand artiste autoritaire. Une édition critique
de la Relation serait nécessaire pour bien connaître l'his-
toire de l'Académie entre 1048 et 1664, et on peut se
demander si les conclusions n'en seraient pas aussi défa-
vorables à Le Brun que le récit de Testelin lui est favo-
rable. Mais nous avons dès maintenant la certitude que
Testelin n'attendit pas les loisirs de l'exil pour réunir ses
souvenirs et qu'ils ont été couchés par écrit à l'Académie
ou du moins pour l'Académie, à une époque où l'étude
attentive des documents nous démontre qu'il y avait tou-
jours des dissensions plus ou moins graves provoquées
par l'attitude de Le Brun. Déposé dans les archives, Van-
cien projet ne retint sans doute pas l'attention de Guillet
de Saint-Georges, surtout préoccupé d'écrire la biographie
des peintres et sculpteurs, et ne fut tiré de l'oubli qu'en
1706 par Nicolas Guérin qui dès iyo3 l'avait annoté, sinon
rédigé à nouveau.

Je ne saurais terminer cette communication sans remer-
cier MM. Henry Martin et Rouchès qui, par les rensei-
gnements qu'ils m'ont si aimablement fournis, ont été
pour moi de véritables collaborateurs, M. Pierre Marcel
et M. Ratouis de Limay qui veut bien me remplacer
aujourd'hui au milieu de confrères dont j'ai gardé un
fidèle et reconnaissant souvenir avec le regret très vif de
me trouver séparé d'eux.

Les vicissitudes d'un exemplaire annoté de la
Description de l'Académie royale des arts
de peinture et de sculpture.

(Communication de M. Jules Guiffrey.)

Je profite de l'occasion offerte par la fort intéressante
communication de M. André Fontaine pour raconter en