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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 3)

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Ménard, Louis: La sculpture au Salon de 1878, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0309

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Frise composée et gravée par J. B. Hue t.

LA SCULPTURE'

AU

SALON DE 1878

(fin)

n répète souvent qu'en art le sujet
est une chose secondaire ou même
indifférente : cependant un véritable
artiste évitera de faire naître dans
l'esprit du public des impressions
opposées à celles que son sujet
devrait produire. Si le Prisonnier
de guerre de M. Chrétien était chétif
et délicat, on pourrait s'attendrir sur
son sort, mais comment ce grand
et robuste gaillard s'est-il laissé
prendre vivant ? Il n'est pas même
blessé et il permet qu'on lui attache
les pieds et les mains, il lève la
tête comme s'il allait chanter vic-
toire : il n'y a pas de quoi être si
fier d'une capitulation.

C'est aussi à propos du sujet
que je veux critiquer la statue de
M. Laoust. C'est une figure allégo-
rique de l'Espérance, mais de quelle
espérance est-il question ? L'artiste
a-t-il voulu nous apprendre que
tous les partis politiques ont l'espoir d'arriver au gouvernement ? Non, sans doute, il s'agit
ici d'une espérance supérieure aux compétitions de partis. M. Laoust , s'inspirant d'un
sentiment qui a dicté à M. Déroulède quelques vers mis en musique par Gounod, estime que
tous les partis souhaitent et espèrent le relèvement de la France, et pour exprimer cette idée, il
a fait une sorte de Victoire, et lui a mis à la main de petits hochets dans lesquels un œil attentif

i. Voir \'Art,\' année, tome III, page 249.

Tome XIV. 5 5
 
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