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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 31.1909

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Nr. 1-2
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Lacau, Pierre: Notes de phonétique et d'étymologie égyptiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12678#0082

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NOTES DE PHONÉTIQUE ET D'ÉTYMOLOGIE ÉGYPTIENNES

73

NOTES DE PHONÉTIQUE ET D'ÉTYMOLOGIE ÉGYPTIENNES1

par

Pierre Lacau

IV

le pluriel des féminins en h final (= -ëjët)

Le pluriel féminin en -ootê (sah.) : -wotti (boh.) est le pluriel régulier des singuliers
en -co final = -àwët, -ojët; ex. : olcco, pl. ôIcootc. Je rappelle les raisons d'ordre phoné-
tique qui nous le prouvent2 :

1° Le o bref montre que la syllabe est fermée, c'est-à-dire que le ot du copte re-
présente une double consonne antérieure. Si le ot représentait un w simple, la syllabe
serait ouverte, et nous aurions une voyelle longue to3. Cf. sto-yqe en face de noqpe.

2° Si le ov représentait w, il aurait disparu, car le w intervocalique tombe4; s'il
subsiste, c'est qu'il équivaut à deux consonnes.

Or, le ^ ^( ( ^ du suffixe féminin en (^^) nous fournit précisément cette
deuxième consonne, qui empêche l'allongement de o et la chute de o-y : en ajoutant la
finale -wët du pluriel féminin à ce suffixe, nous obtenons, en effet, le groupe de con-
sonnes ww (jw), soit hbsôic-wët (hbsôjicët) = £ê.coo-sx.

Puisque cette forme en -oo-s-e est originellement le pluriel des féminins en -to, il
s'ensuit que son emploi comme pluriel d'autres substantifs n'est pas primitif, mais
secondaire. Les mots en h final, par exemple, font tous leur pluriel en -ooire : -ioo-vi :
-ô.ts-1 dans les trois dialectes sahidique, boheïrique et fayoumique5; ex. : pjueiooTe :
epjuxooTi : acam^-s-i. Ce pluriel est certainement analogique. En effet, le h de ces fémi-
nins représente un suffixe ^Q i^)' ^^en^clue' au Pomt de vue consonantique, à
celui qui a donné les féminins en -w1'; la voyelle seule diffère. Ces mots devraient donc
avoir un pluriel régulier construit comme celui des mots en -oo, c'est-à-dire avec abrè-
gement de la voyelle longue h en syllabe fermée. On s'attendrait à rencontrer les deux
formes :

*-eire = èwwet, ejicet, pluriel de -h == ëwet, ejet,
-ooire = ôwwët; ùjwët, pluriel de -w = Ôwët, ojët.

1. Voir Recueil de Travaux, t. XXIV, p. 201.

2. L'explication de ces pluriels a été donnée par Stkindorff, Kopt. Gram.'-, § 142. Voir aussi Siîthe, AZg.
Zcit., t. XL, p. 93.

3. Le co du boheïrique est dû à un allongement secondaire de o devant ois- qui est propre à ce dialecte.

4. Sethe, Verbum, I, § 157, b.

5. Steindorff, Kop. Gram.'1, § 143.

6. Je laisse de côté la question de savoir si nous n'avons pas affaire à deux suffixes absolument distincts à
l'origine ^N, ^ et ( [ En fait, le aboutissant à ( (j, les deux lettres seraient traitées de môme, et le

, aussi bien que le Ng>, donnerait une consonne supplémentaire devant le w de wëi. C'est le seul point
qui nous intéresse en ce moment.

recueil, xxxi. — nouv. sér.. xv. 10
 
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