Hôtes sur quelques Merabiines Vénérés
DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE
Le peuple arabe est un des plus superstitieux du
Monde; il n'y a pas un t'ait merveilleux ou extraordi-
naire raconté par un derwiche quelconque, qui n'ob-
tienne immédiatement créance auprès de lui. Les
Indigènes du Nord de l'Afrique croient aux ogres
(ghoual), aux génies (djenoune), aux exorcistes (az-
zam), aux sorciers, à Satan (chitane), au mauvais
œil (aïne), à la métempsycose, etc., etc., ils sont, en
outre, fanatiques, et en matière de religion, d'une cré-
dulité frisant parfois la naïveté.
En outre, en raison de son manque d'instruction et
d'éducation, l'arabe ne possède aucune conscience in-
dividuelle et ne cherche pas à augmenter ses bien
faibles connaissances; il ne paraît nullement étonné
devant les choses intéressantes qu'il voit pour la pre-
mière fois et ne cherche pas à se renseigner; il ne
tire aucune conclusion morale des farts dont il est
témoin, ayant une inaptitude absolue pour la synthèse,
la déduction, le raisonnement; aussi, ne tient-il aucun
compte de l'équité, de la logique, ne connaissant, com-
me tous les primitifs, que la force, n'admettant comme
théorie philosophique aucune autre religion que celle
de l'Islam.
Si l'on veut procéder méthodiquement et pénétrer
les petits secrets de la vie arabe, surtout en matière
de religion, on éprouve beaucoup de difficultés en
raison du soin que mettent les indigènes à nous les
DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE
Le peuple arabe est un des plus superstitieux du
Monde; il n'y a pas un t'ait merveilleux ou extraordi-
naire raconté par un derwiche quelconque, qui n'ob-
tienne immédiatement créance auprès de lui. Les
Indigènes du Nord de l'Afrique croient aux ogres
(ghoual), aux génies (djenoune), aux exorcistes (az-
zam), aux sorciers, à Satan (chitane), au mauvais
œil (aïne), à la métempsycose, etc., etc., ils sont, en
outre, fanatiques, et en matière de religion, d'une cré-
dulité frisant parfois la naïveté.
En outre, en raison de son manque d'instruction et
d'éducation, l'arabe ne possède aucune conscience in-
dividuelle et ne cherche pas à augmenter ses bien
faibles connaissances; il ne paraît nullement étonné
devant les choses intéressantes qu'il voit pour la pre-
mière fois et ne cherche pas à se renseigner; il ne
tire aucune conclusion morale des farts dont il est
témoin, ayant une inaptitude absolue pour la synthèse,
la déduction, le raisonnement; aussi, ne tient-il aucun
compte de l'équité, de la logique, ne connaissant, com-
me tous les primitifs, que la force, n'admettant comme
théorie philosophique aucune autre religion que celle
de l'Islam.
Si l'on veut procéder méthodiquement et pénétrer
les petits secrets de la vie arabe, surtout en matière
de religion, on éprouve beaucoup de difficultés en
raison du soin que mettent les indigènes à nous les