NOTE
SUR
LA TOPONYMIE ANTIQUE
DE L'AFRIQUE MINEURE
I.
Les Romains n'ont importé en Afrique qu'un nom-
bre extrêmement restreint de termes géographiques
et de noms de lieu.
La langue latine a, dans une certaine mesure,
imposé à la toponymie sa morphologie. Elle n'en a
point changé le vocabulaire ni les racines. A l'inverse
de ce qui se passe de nos jours, où des noms bien
français, tels que Philippeville, Corneille. Rabelais,
Bossuet, Montaigne, mais trop souvent sans attache
avec le pays, sont peu à peu substitués aux noms
indigènes, les Romains se sont contentés de latiniser
la toponymie antérieure, la même qui devait être
arabisée quelques siècles plus tard, et qu'on retrouve
toujours identique en remontant le cours des temps.
Qu'était cette toponymie ? Gesenius, Vivien de
Saint-Martin et, après eux, tous les savants qui se
sont occupés de l'Afrique, ont voulu établir nombre
SUR
LA TOPONYMIE ANTIQUE
DE L'AFRIQUE MINEURE
I.
Les Romains n'ont importé en Afrique qu'un nom-
bre extrêmement restreint de termes géographiques
et de noms de lieu.
La langue latine a, dans une certaine mesure,
imposé à la toponymie sa morphologie. Elle n'en a
point changé le vocabulaire ni les racines. A l'inverse
de ce qui se passe de nos jours, où des noms bien
français, tels que Philippeville, Corneille. Rabelais,
Bossuet, Montaigne, mais trop souvent sans attache
avec le pays, sont peu à peu substitués aux noms
indigènes, les Romains se sont contentés de latiniser
la toponymie antérieure, la même qui devait être
arabisée quelques siècles plus tard, et qu'on retrouve
toujours identique en remontant le cours des temps.
Qu'était cette toponymie ? Gesenius, Vivien de
Saint-Martin et, après eux, tous les savants qui se
sont occupés de l'Afrique, ont voulu établir nombre