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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 91
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Utilisation des déchets des carrières de marbre
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0126

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Utilisation des déchets des carrières de marbre

La formation des calcaires et marbres
constitue parfois une étape entre le règne
minéral et le règne animal, d'après les exa-
mens et analyses qui leur donnent une origine
organique.

Si le marbre a toujours été et sera
toujours considéré comme une matière
servant les arts statuaires, décoratifs et
architecturaux, on a peu pensé, jusqu'à
présent, à l'utilisation économique des déchets
de carrières, souvent considérables, puisque
certaines d'entre elles donnent neuf mètres
cubes de déchets pour un mètre cube de
matière utile à l'industrie marbrière propre-
ment dite.

Ces déchets sont parfois vendus aux
mosaïstes, qui retirent leurs petits cubes des
plus gros morceaux et jettent les plus petits
dans les concasseurs pour les transformer en
ce qu'ils appellent le « granito ».

Mais on peut en faire une autre utilisation.
Comme on le verra par la suite, il ne peut en
être question que pour les carrières à forte
production.

Avant d'aborder le système qui consiste à
transformer un déchet généralement délaissé
— souvent encombrant — en une matière
commerciale, il est nécessaire de donner un
aperçu bref de la composition chimique des
marbres.

Certaines variétés consistent en carbonate
de chaux presque pur, tandis que d'autres
contiennent en plus ou moins grande quantité
des substances étrangères, telles qu'argile,
sable, oxyde de fer, etc., mais on peut dire
plus généralement que la combinaison se
compose de carbonate de chaux mêlé, dans
différentes proportions, avec la magnésie, le
silice, l'alumine et des composés métalliques

formant, dans la majorité des cas, des ma-
tières colorantes.

La question de l'utilisation des déchets de
carrières a été étudiée très souvent; de nom-
breuses expériences de transformation ont
été faites par d'éminents chimistes même,
mais les résultats commerciaux ont été nuls,
par suite de circonstances particulières et
prédominantes, telles que les frais d'installa-
tion, de transports, etc.

Le dernier projet qui nous intéresse main-
tenant consiste en la fabrication d'un ciment
de tout premier ordre et offrant des avan-
tages inégalés jusqu'à présent.

Comme chacun le sait, la chaux vive est
obtenue en chauffant jusqu'au rouge cerise
le carbonate.de chaux, et en chassant, par ce
moyen, le gaz d'acide carbonique. La tempé-
rature exigée est de 440° C, soit 824° F.Dans
le nouveau procédé, les déchets de marbre
sont mis dans un four et calcinés jusqu'à ce
que le gaz d'acide carbonique ait disparu.

La matière obtenue, contenant environ
46 p. c. d'oxyde de chaux, subit alors un jet
de vapeur qui traverse la pierre calcinée et
enlève la dernière trace d'acide carbonique.
La chaux ainsi formée est retirée du four,
mélangée à de l'argile, malaxée dans de l'eau
et à nouveau recuite à une température de
330° C, soit 626° F.

Après cette seconde calcination, la matière
est broyée, finement tamisée et mise en sacs
ou en barils. Elle possède toutes les propriétés
du ciment éminemment hydraulique et est
supérieure à n'importe quelle autre matière
similaire connue sur le marché.

Avis à ceux qui veulent essayer !

(The Sione Trades Journal.)
 
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