QUELQUES TABLEAUX DE JAN FYT
a collection de M. Rodolphe Kami, cer-
tainement la plus choisie de toutes les
collections parisiennes, possède depuis
quelque temps déjà un tableau de na-
ture morte qui, par ses grandes dimen-
sions autant que par son aspect très
décoratif, mérite d'attirer l’attention
des amateurs. Ce curieux ouvrage, qui
ne porte ni date, ni signature, repré-
sente, au milieu d’un paysage aux
horizons très étendus, des chiens de chasse de grandeur naturelle,
placés sur un tertre planté de chênes et groupés autour d’un amas
de pièces de gibier : un chevreuil, un sanglier, un lièvre, un canard
sauvage, un geai, des sansonnets et d’autres oiseaux plus petits.
L’éclat de la couleur et la disposition générale rappellent, à première
vue, la manière de Fyt; mais la largeur de l'exécution, l’animation
des chiens, les grandes proportions de la toile (lm65 de hauteur sur
2m45 de largeur) et surtout le rôle important qu’y joue le paysage,
déroutent un peu ceux qui ne connaissent guère cet aimable artiste
que par les natures mortes, de dimensions assez restreintes, qu’il a
peintes d’ordinaire.
La singularité du tableau de M. Ivann et l’ampleur de sa facture
avaient donc, au début, provoqué quelques doutes au sujet de son
attribution, et d’autres noms avaient été proposés, notamment celui
a collection de M. Rodolphe Kami, cer-
tainement la plus choisie de toutes les
collections parisiennes, possède depuis
quelque temps déjà un tableau de na-
ture morte qui, par ses grandes dimen-
sions autant que par son aspect très
décoratif, mérite d'attirer l’attention
des amateurs. Ce curieux ouvrage, qui
ne porte ni date, ni signature, repré-
sente, au milieu d’un paysage aux
horizons très étendus, des chiens de chasse de grandeur naturelle,
placés sur un tertre planté de chênes et groupés autour d’un amas
de pièces de gibier : un chevreuil, un sanglier, un lièvre, un canard
sauvage, un geai, des sansonnets et d’autres oiseaux plus petits.
L’éclat de la couleur et la disposition générale rappellent, à première
vue, la manière de Fyt; mais la largeur de l'exécution, l’animation
des chiens, les grandes proportions de la toile (lm65 de hauteur sur
2m45 de largeur) et surtout le rôle important qu’y joue le paysage,
déroutent un peu ceux qui ne connaissent guère cet aimable artiste
que par les natures mortes, de dimensions assez restreintes, qu’il a
peintes d’ordinaire.
La singularité du tableau de M. Ivann et l’ampleur de sa facture
avaient donc, au début, provoqué quelques doutes au sujet de son
attribution, et d’autres noms avaient été proposés, notamment celui