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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

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Nr. 2
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Laforgue, Jules: Le salon de Berlin
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https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0179

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LE SALON DE BERLIN

dand on parle d’Exposition d’art en Alle-
magne, c’est surtout Munich qui nous
vient en mémoire. On connaît peu, sinon
point, à Paris, le Salon annuel de Berlin,
officiellement : Exposition — cette année,
la LVP — de l’Académie Royale des Arts
de Berlin.

Malgré son âge, c’est, semble-t-il, une
institution encore peu assise. L’an der-
nier, elle n’ouvrit pas, ne disposant que
d’un local que le souvenir d’un récent
incendie rendait peu rassurant; cette année, elle a été obligée de
prendre le tramway, d’aller à Charlottenburg, comme qui dirait Passy,
et, disséminée en une foule de petites salles isolées, d’essuyer les
plâtres du Polytechnicum, un fort bel établissement à peine terminé.

Le prix d’entrée n’est pas sans signification, — cinquante centimes,
seulement.

Au point de vue du simple visiteur, le premier aspect est bien diffé-
rent de celui de nos Salons de Paris. Toute proportion d’importance natu-
rellement considérée, ce qui frappe d’abord, c’est l’absence de cet
encombrement de fête auquel nous sommes habitués ; l’absence absolue
de ces nus qui, chez nous, éclatent en taches blondes dans les orgies de
tons de chaque salle, de ces nus qui restent la croyance première de notre
école et le thème éternel et unique de quelques-uns de nos maîtres; la
répugnance générale au tableau grandeur nature, surtout dans le mo-
derne, le dédain persistant du Paysan, élevé chez nous à la hauteur de
l’épopée; enfin la timidité de la sculpture, timidité générale d’ailleurs en
Europe, la France et les marbriers italiens mis à part.

Un mince catalogue officiel — 950 numéros, architecture comprise —
maigrement illustré, précédé d’une chronique de l’Académie, d’août
1881 à octobre 1882, des biographies des derniers morts de la maison,
 
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